Camara Laye, né le 1ᵉʳ janvier 1928 à Kouroussa, un village de Haute-Guinée, s’illustre comme un éminent écrivain guinéen. Son père, Komady, exerçait le métier de forgeron, doublé de celui d’orfèvre, tandis que sa mère, en tant que petite-fille d’un habile forgeron, apportait une dimension particulière à leur lignée.

L’enfance de Camara Laye fut enveloppée d’une atmosphère chaleureuse, ponctuée par la présence d’apprentis, les enseignements paternels et la fraternité fraternelle. Tel tout jeune Guinéen, il passa inévitablement par le rite initiatique de la circoncision, une épreuve gravée dans les coutumes de son terroir.

À l’âge de quinze ans, Camara Laye quitta le foyer familial pour se rendre à Conakry, en quête de formations techniques à l’école Georges-Poiret. Il fut accueilli par l’un de ses oncles, qui lui offrit un refuge où, après une année d’adaptation laborieuse, il finit par trouver son épanouissement. Ses années passées loin du giron parental marquèrent le commencement de son émancipation véritable en tant qu’homme.

Il gravit les échelons de la formation, finissant par obtenir son Certificat d’Aptitude Professionnelle en mécanique. Il aspira, en vain, à devenir ingénieur en France. C’est à ce moment de sa vie, alors qu’il traversait une période de désarroi, que Camara Laye, animé par une inspiration céleste, décida de donner naissance à son premier roman, « L’Enfant Noir », en 1953, suivi un an plus tard par « Le Regard du Roi ». Ces ouvrages marquèrent son émergence dans le panthéon de la littérature.

Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère, je pense à toi…
Ô Daman, ô ma Mère,
Toi qui me portas sur le dos,
Toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui la première m’ouvrit les yeux aux prodiges de la terre,
Je pense à toi…

Camara Laye
Bibliographie
  • L’enfant noir,1953, roman, édition Plon
  • Le regard du roi, 1954, finction, édition Plon
  • Le maître de la parole, 1978, roman, édition Plon
  • Dramous,1966, roman, édition Plon
  • À ma mère, 2012

Par Goundo G