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Vivre à proximité d’un cours d’eau ne confère pas nécessairement une appartenance à ses eaux, tel est le message véhiculé par ce proverbe guinéen. Il revêt dès lors une importance capitale de s’identifier, de ne pas renier ses racines et de ne point oublier l’origine qui nous définit. C’est en ces termes que l’on pourrait résumer le contenu du livre « Ce qu’il nous reste » d’Aïssata Sissoko.

Assise près du hublot, ma fille à mes côtés, je repensais au moment où neuf ans plus tôt, je prenais l’avion pour la première fois, de l’autre côté de la Méditerranée. Aïssata Sissoko – extrait : Ce qu’il nous reste

Résumé de l’ouvrage :

C’est un ouvrage fascinant, à la fois émouvant et source d’inspiration, empreint d’amour et de sagesse. Il entrelace de manière habile et évocatrice plusieurs trajectoires humaines, tout en incitant profondément à une réflexion introspective sur notre propre existence. Il nous incite à dépasser nos limites, à surmonter les obstacles les plus ardues tout en préservant notre dignité, même dans les moments les plus éprouvants de notre vie.

Ce qui m’a marqué

L’un des protagonistes centraux de cette œuvre est Bocar, dont le parcours de vie est observé avec perspicacité tout au long du récit. Jeune homme résolu et ambitieux, il se confronte à son destin qui s’érige devant lui avec une dignité exemplaire.

Dans un tout autre registre, nous faisons la connaissance de Madina, une jeune fille destinée à grandir et

à assimiler profondément le proverbe africain qui affirme que « pour élever un enfant, il faut tout un village. » Au sein de sa propre famille, elle tire des enseignements de sa tante, cultive la patience grâce à sa mère, apprend la loyauté auprès de ses sœurs et amies, et consolide les liens familiaux sous l’égide de son père.

Naba, quant à elle, est le troisième pilier de cette histoire, elle incarne la persévérance et la dignité. Sa double culture et sa double vision du monde, entre ici et là-bas, invitent le lecteur à réfléchir sur ce qui sommeille en chacun de nous. Elle constitue un parallèle entre deux univers initialement diamétralement opposés, nourrissant le désir de se surpasser pour honorer les siens, de se redécouvrir, et de s’assumer pleinement.

Tout au long de cette œuvre captivante, l’auteure nous plonge dans un récit teinté d’une détermination et d’une persévérance inébranlables.

Est-elle morte le cœur lourd de nos derniers échanges et de nos silences pesants ? À la seule pensée que cela puisse être le cas, ma gorge se noue de tout le poids de mon chagrin, de ma culpabilité, de mes regrets.

Aïssata Sissoko-extrait : Ce que qu’il nous reste

Alors, que reste-t-il de nous ?

Par Littérafrique