Bienvenue chez Litterafrique by Koumafo, nous allons parler littérature. Je vais partager avec vous mes avis et impressions littéraires. J’espère que vous allez y découvrir de nouveaux livres qui vous donneront envie de vous les procurer juste après avoir lu ces quelques lignes ! Aujourd’hui, nous n’allons pas parler d’un, mais de 2 livres que sont : Murailles de terre et La Terre en miettes de Maryse Condé. Ces deux ouvrages forment le roman Ségou, sur lequel je vais revenir plus en détail dans cet épisode.
« Qu’allais-tu chercher chez les Marrons quand j’étais là, prête à te donner tout l’amour du monde ? Vous êtes ainsi, vous les hommes ! Toujours à courir après des rêves de grandeur, de bruit, de fureur. La plante du bonheur est là, et vous ne savez pas la cueillir ». Maryse Condé
Résumé de l’ouvrage :
Dans ces deux tomes, l’auteure nous fait voyager à travers l’espace et le temps, puisque la fiction prend place en Afrique de l’Ouest au début du XIXe siècle. Comme le titre du roman le laisse entendre, les évènements se déroulent dans la région de Ségou au Mali. À l’époque du récit, les mœurs fétichistes et l’animisme sont dominants dans cette région de l’Afrique. Le premier tome nous montre alors l’arrivée du christianisme et surtout de l’islam, ainsi que leurs conséquences. Il nous dépeint le déchirement de Ségou face à la progression des religions monothéistes, mais aussi, et surtout, de la colonisation occidentale ayant entrainé l’esclavagisme et la traite négrière outre Atlantique.
Cette histoire est contée en suivant le parcours de la famille de dignitaire Dousika Traoré sur quatre générations au destin tragique. Le second tome, la Terre en miettes, délaisse peu à peu les personnages de la famille Traoré pour se concentrer sur des évènements historiques et notamment le combat mené par El-Hadj Omar ou encore la révolte des Nègres marrons en Amérique.

Ce qui m’a marqué :
Je pourrais vous parler de ces livres pendant des heures tant leur lecture m’a passionné. À mon sens, ce roman en deux tomes est le parfait équilibre entre l’ouvrage historique enrichissant et la fiction qui prend aux tripes ! Je retire de ma lecture une véritable sensation de voyage. J’ai eu l’impression de m’inviter dans l’intimité des personnages.
J’ai imaginé des visages, des parfums, des expressions corporelles et je peux clairement vous dire que j’ai été plus que transporté par ces livres. Or, cette lecture ne propose pas que l’évasion. Les deux tomes sont ponctués de références historiques qui donnent de la profondeur au récit et qui ne font que renforcer l’attachement aux personnages que l’on éprouve. Savoir que les péripéties vécues par les protagonistes s’appuient sur des faits réels ne fait que renforcer l’immersion. Cela nous permet de comprendre, mais également de ressentir ces faits qui composent notre passé, aussi tragiques soient-ils.
Je crois que c’est pour toutes ces raisons que j’ai eu cette sensation si présente de m’évader au cours de ma lecture. Je pense vous en avoir assez dit et je préfère m’arrêter là, car ces livres méritent vraiment d’être découverts. Un grand merci à Maryse Condé pour ce voyage temporel rempli d’émotion.
Je te remercie d’avoir pris le temps de lire ce petit article, n’hésite pas à me laisser ton petit commentaire.
Par Littérafrique
Il ne parvenait pas à distinguer le visage des femmes, ni celui de l’enfant, dont il apercevait seulement les pieds potelés et les ongles nacrés. Quoi de plus absurde que la mort d’un enfant ? Qu’un fruit vert qui tombe avant un fruit mûr ?
Maryse condé